Le lancement de Call of Duty Black Ops 7 ne ressemble clairement pas à ce qu’Activision et Microsoft espéraient. Depuis quinze ans, la série domine le marché sans véritable concurrence, mais cette année, les choses ont changé. En Europe, le nouvel épisode de Treyarch enregistre un démarrage nettement inférieur aux précédents volets, et surtout, il se fait dépasser par Battlefield 6, qui signe un retour en force inattendu. Cette situation, presque impensable il y a encore quelques années, confirme que la dynamique a basculé dans le secteur des FPS grand public.

Un lancement très en dessous des standards de Call of Duty

Traditionnellement, chaque nouvel épisode de Call of Duty se place en tête des charts, souvent avec des ventes supérieures à celles de la concurrence combinée. Cette fois, Black Ops 7 fait face à une réalité plus complexe. Les ventes physiques et numériques enregistrent une forte baisse par rapport à Black Ops 6, qui avait bénéficié d’un accueil particulièrement positif l’an dernier.

Cette chute ne s’explique pas uniquement par la présence du jeu dans le Game Pass, même si cela joue évidemment un rôle. L’épisode précédent y avait également été ajouté, mais cela n’avait pas empêché des ventes très solides. Le problème est donc plus profond : entre une campagne jugée décevante, une formule qui peine à se renouveler et une communication trop prudente, Call of Duty Black Ops 7 n’a pas réussi à convaincre aussi largement que prévu dès sa sortie.

Pendant ce temps, Battlefield 6 retrouve son public

L’autre élément majeur, c’est la forme éclatante de Battlefield 6. Après un Battlefield 2042 largement critiqué, DICE revient avec un épisode mieux construit, plus lisible, et surtout bien mieux reçu par les joueurs comme par les critiques. Résultat, son lancement européen surpasse celui de Call ogf Duty Black Ops 7, un scénario presque inédit tant Call of Duty dominait depuis des années.

Ce succès s’explique aussi par le fait que Battlefield 6 n’est présent sur aucun abonnement. Chaque joueur doit acheter le jeu, ce qui se reflète immédiatement dans les chiffres. Mais au-delà de cet aspect mécanique, la dynamique semble favorable à la licence d’EA, qui profite pleinement d’un contexte où Call of Duty montre pour la première fois des signes d’essoufflement.

Une image qui se fragilise, épisode après épisode

Depuis quelques années, une partie du public accuse une fatigue envers la licence. L’enchaînement rapide des épisodes, la répétition des sous-séries et le manque de prises de risque créent une impression de déjà-vu. Call of Duty Black Ops 7 arrive en plus après un épisode 6 particulièrement apprécié, ce qui n’aide pas à instaurer un sentiment de nouveauté.

La polémique autour de l’utilisation d’éléments graphiques générés par IA n’a pas non plus amélioré la perception du jeu. Dans un contexte où les joueurs réclament davantage de créativité et de travail artistique authentique, cette décision a renforcé l’idée d’un épisode produit trop vite et sans réelle ambition narrative.

Source : thegamebusiness